Compte rendu de la sortie du 05 juillet 2009
La petite troupe est déjà en pleine effervescence sur le parking de Cap 3000, les discussions vont bon train quand j’arrive enfin avec quelques minutes de retard sur l’horaire prévu.
Certes, je n’ai pas la réputation d’avoir avalé une horloge, mais aujourd’hui j’ai une excuse de taille : j’amène en effet un invité surprise, en l’occurrence mon frère Didier qui n’a pas forcément pris la mesure de mon empressement ce matin.
Etaient donc présents en ce jour très ensoleillé les Crapots suivants :
Mumu et Jean Marc
Francis
Yannick
Benoît et Julie (pour la toute première fois avec sa moto, car elle étrenne son permis tout récent)
Pierre
Audrey et Pascal
Nathalie et Manu
Roxanne et Sébastien (c’est marrant ça, ça fait presque Belle et Sébastien… sourire…)
Alain (pas notre avocat le plus rapide du barreau de Nice, mais l’ami de Manu)
Christian
Et deux petits nouveaux amenés par Pascal et Audrey, Charles et son fils Baptiste. Avec Eric, mon voisin que j’ai amené, le groupe est au complet.
Se tient à l’écart, du moins c’est ce qu’on me dira quand j’arrive, Thierry, le gars avec qui j’ai sympathisé lors de la reco, mais, n’ayant pas la patience d’attendre et sans doute intimidé par le nombre de participants, qui ne tarde pas à partir.
Après les traditionnelles recommandations et autres consignes de sécurité lors de la présentation du parcours, nous nous élançons enfin pour longer le Var jusqu’au pont de la Manda où déjà il nous faut faire halte pour cet imprévoyant d’Eric qui a besoin de faire le plein.
La 202 nous amène sans encombre jusqu’à la bifurcation pour les gorges du Cians. En regardant régulièrement dans mes rétros, je constate avec plaisir que Julie, que nous avons pris soin de mettre en deuxième position, suit allègrement. Il faut dire que je veille à ce que le rythme soit cool, mais somme toute un peu dynamique.
Dès que nous nous retrouvons sur la petite départementale des gorges du Cians, je libère les ardeurs des plus fougueux pour notre traditionnelle partie « plaisir ».
Mais visiblement les Crapot’s sont d’humeur bucolique ce matin car, à part Eric qui a toujours des démangeaisons dans le poignet droit et Alain qui, décidément quelle que soit la monture (le dernier V Max ou une 1400 Kawa GT), enroule plutôt bien, je n’ai aucun mal à remonter la file qui serpente allègrement sur cette route sinueuse à souhait.
Me retrouvant en tête, puisque Eric s’est arrêté pour nous attendre, peu avant d’arriver à Beuil, je décide de faire stopper la petite troupe pour une séance photo (et accessoirement une pause pipi pour d’autres). Occasion d’échanger quelques commentaires sur la nature des routes et du panorama et surtout quelques vannes, car il est de tradition chez les Crapots de se « chambrer » gentiment.
Arrivée sur Beuil sans encombre. Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais j’adore quand, au détour d’un virage, on s’extirpe de la vallée encaissée pour se retrouver dans un décor qui s’élargit avec les prairies verdoyantes qui tranchent avec l‘aspect minéral et sec des gorges. Le village accroché à la montagne, avec son église au clocher si pittoresque, baigné d’une lumière étincelante, semble nous attendre avec impatience.
Pause café sur la place, juste à l’embranchement de la route qui va nous mener au col de la Couillole. Bien évidemment, certains tête en l’air ont oublié de me passer un fil coup de fil ou de m’envoyer un mail pour me commander des sandwiches, si bien que n’ayant rien réservé auprès du cafetier, c’est la ruée vers le boulanger tout proche. Comme il se doit, Julie arrose son permis tout chaud. Qu’elle en soit chaleureusement remerciée.
Depuis quelques temps, je note que les pauses cafés se font de plus en plus longues, moments privilégiés par excellence de lier un peu plus connaissance et d’échanger.
Pourtant, si nous ne voulons pas nous attirer les foudres de Jean Marc, dont l’horloge biologique est d’une précision quasi helvétique, il nous faut nous résoudre à reprendre la route.
J’entraîne donc à ma suite cette joyeuse bande de « roule-toujours » (enfin, presque tous… sourire…). Les premiers virages nous offrent une vue admirable et dominante de Beuil et de ses environs. Puis la route se fait plus sinueuse encore, s’élève, pour enfin franchir le col quasi désertique. N’ayant dans mes rétros que Julie et son cher papa, je stoppe au niveau du col, où visiblement il y a une course d’orientation qui est organisée, pour un regroupement avant la descente.
Sur ce versant la départementale se rétrécit un peu, mais le changement de vallée nous apporte aussi son lot de vues superbes.
A la sortie de Roubion, petit incident. Alors qu’une nouvelle fois je me suis arrêté car je ne voyais plus personne dans mes rétros, je fais demi-tour pour trouver Julie arrêtée quelques mètres plus haut et qui me dit que Pierre a chuté. Sans gravité heureusement, dans un virage serré, le moteur de sa Varadero (puisqu’il étrenne sa nouvelle monture aujourd’hui) ayant décidé de caler suite à une coupure électrique. Pas de blessures et pas de dégâts, nous pouvons donc repartir rassurés.
Traversée de St Sauveur de Tinée sans problème, puis ascension de la route qui nous mène à la Colmiane, route qui assurément mériterait d’être faite en partie « plaisir » : bon revêtement, belles courbes… Cela dit, un rythme plus pénard permet d’admirer une fois de plus le paysage.
Au passage de Valdeblore, nous apercevons quelques funambules de trialistes, puisque se court la finale du championnat de France de trial. Deux zones sont aménagées tout près de la route. Malheureusement, personne ne semble désireux de voir évoluer ces acrobates, dommage…
Après avoir consulté Manu qui connaît particulièrement bien le coin, je me laisse guider par lui et il nous amène à un super endroit pour le pique nique (certainement moins poussiéreux qu’au niveau des zones de trial). Repas bien venu (l’horloge biologique de Jean marc n’a pas eu besoin de déclencher son alarme !).
Nous allons boire le café à la Colmiane. Occasion pour certains de disserter sur les vertus du mariage et de la vie commune, je ne cite personne mais suivez mon regard, n’est-ce pas Nat ?
Descente sur St Martin Vésubie, sur le tempo cool, où la pause ravitaillement est la bienvenue pour certaines montures.
La végétation qui borde la vallée de la Vésubie nous fait bénéficier de son ombre salvatrice et c’est toujours à notre train de sénateur (qui serait toutefois un peu pressé) que nous dévalons cette magnifique route.
A St Jean la rivière, bifurcation à droite, direction la madone d’Utelle. Une nouvelle fois, route très sinueuse et par endroits assez étroite, surtout après Utelle. D’aucuns vont me maudire de choisir toujours des parcours aussi biscornus. Pourtant que le spectacle est beau une fois arrivés au sommet ! Je présente donc mes excuses à tous ceux qui ont peiné lors de cette ascension, surtout Julie qui visiblement commence à saturer un peu, mais avouez que tout se mérite dans la vie et parfois il faut savoir prendre sur soi pour accéder à un bonheur et un plaisir simples.
Le problème avec une route en cul de sac, c’est qu’il faut l’emprunter en sens inverse pour rentrer et donc, après la montée, la descente…
Retour sur la Vésubie et reprise d’un roulage plus ample et enroulé.
A Plan du Var, nouvelle pause ravitaillement carburant, puis la 202 et la route du bord de mer jusqu’au port de St Laurent du Var où nous finissons la journée autour d’un rafraîchissement.
Visiblement, malgré quelques récriminations gentillettes, la balade a plu. En tout cas, une nouvelle fois, je suis ravi d’avoir emmené un groupe sans encombre sur des routes que tout le monde ne connaissait pas forcément.
Et comme il est dit à la fin du tout épisode d’un bon feuilleton, à suivre… pour août j’ai déjà quelques idées en tête…
[sc:share]