En Mai, NE fait PAS ce qu’il te plait ! (ou la malédiction du Turini)
En ce premier dimanche de Mai, nous avions prévu pour notre traditionnelle balade mensuelle de faire un tour dans l’arrière-pays Niçois, vers le col de Turini. Nous avions dû renoncer à ce projet au dernier moment le mois dernier, et reconfigurer en temps réel l’itinéraire pour la balade d’Avril ….
Et bien rebelote aujourd’hui ! Y’aurait-il une « malédiction du Turini » pour le FCMC ?
Les abandons s’affichent les uns après les autres sur le Whatsapp du club. Il est vrai que l’orage a tonné toute la nuit dans la région et il se dit même que la neige est tombée là où on voudrait bien aller.
Mais tous ne renoncent pas, fort heureusement. Lou Fran, qui vient de casser son PEL, pour faire remettre à neuf la suspension de sa GS et David, qui a fait un prêt sur 15 ans pour financer le changement du kit chaine de sa XR, arrivent bien à l’heure sur le parking de notre lieu de rendez-vous habituel. Ils participent, avec Alain P, Philippe et moi, à l’accueil d’Eric qui a trouvé sans faillir cette fois le point de départ, et qui plus est bien à l’heure (est-ce pour cela qu’il a neigé cette nuit ?).
Et heureuse surprise, nous retrouvons aussi Laurent, en Jean et basket, la clope au bec et deux baguettes sous le bras. Il a renoncé lui aussi à cette sortie, mais ce n’est pas en raison de la météo. Sa KTM vient de lui jouer, hélas, un vilain tour de dernière minute au niveau des freins. Merci à lui pour être venu quand même à notre rencontre et qui plus est de nous avoir fait la gentillesse de nous offrir les cafés.
Nous regardons tous le ciel d’un air songeur. Si les nuages semblent se diriger vers la mer, l’arrière-pays reste bien encombré.
Après un rapide tour de table, nous décidons à l’unanimité de partir à la conquête de l’Ouest, direction Sainte Maxime d’abord, et puis après on verra… ce n’est pas vraiment une conquête certes, mais pas une Bérézina non plus. Disons que c’est plutôt une solution de secours en attendant de pouvoir faire, une autre fois peut être, ce fichu Col du Turini !
Nous empruntons donc l’autoroute pour rallier au plus vite Mandelieu et rejoindre la route des Adrets.
Certains virages sont encore mouillés et encombrés de feuilles mortes, mais globalement la route est bonne et nous autorise un bon rythme à condition de bien rester vigilants.
Un court arrêt aux Issambres nous permet de contempler un paysage magnifique, avec une mer d’un bleu profond et couverte de petits moutons blancs. Le vent souffle très fort aujourd’hui et puis… nous sommes dans le Var, n’est-ce pas !
La route de Sainte Maxime, bordée de larges pins parasols, nous offre maintenant une merveilleuse vue d’ensemble sur le golfe de Saint-Tropez. Grâce à ce vent toujours aussi fort, le ciel est clair et le soleil nous éblouit même.
A Sainte Maxime, notre charmante Nadège nous reçoit, tout sourire avec café et thé à la menthe chauds tout spécialement préparés pour nous. Quelques photos souvenir sont immédiatement postées pour les copains restés à la maison, histoire de partager ce beau ciel bleu bien qu’il nous a fallu aller chercher loin de notre projet initial.
Pour la suite de la balade, Alain P nous propose de monter au Mont Faron, idée immédiatement acceptée à l’unanimité. Nous quittons Nadège avec regret car elle peut pas être des nôtres aujourd’hui, en raison d’un mal de dos tenace peu compatible d’une journée sur la moto. Snif… Ce sera pour une autre fois, alors ! Encore merci pour votre accueil, Nadège et Draph dans votre home, sweet home !!
Pause-café chez Draph et Nadège.
Après un petit parcours de liaison sans grand intérêt, il faut bien le reconnaitre, en direction de Toulon, nous abordons avec enthousiasme, et toujours sous un soleil radieux, la montée vers le Mont Faron. Une petite route en sens unique nous mène vers le sommet. Nous retrouvons quelques motards et autres touristes à l’accent Marseillais autour d’une table d’orientation située sur un point de vue offrant un beau panorama sur la rade de Toulon et tous ses environs.
Tout au sommet, le vent est toujours aussi fort. C’est derrière un mur que nous devons nous abriter pour déguster nos sandwiches et autres salades, bien protégés aussi de toute éventuelle attaque par un Tank Sherman de 30 tonnes, et aussi, un canon de 90, au cas où…
Ce haut lieu historique, avec son mémorial dédié au débarquement de Provence en août 1944, n’est pas encore envahi par les touristes. Nous nous sentons bien seuls dans l’unique bar ouvert en cette saison, autour d’un café offert par Philippe (merci à lui !), qui fête son anniversaire.
Nous discutons à nouveau de la route à suivre et décidons que le retour se fera par quelques départementales, en traversant champs de vignes et autres campagnes, en direction du Muy, en passant par Vidauban.
Nous descendons donc du Mont Faron par une route étroite et sinueuse qui nous permet d’admirer de belles résidences surplombant Toulon.
Alors que nous entrons dans les faubourgs Nord de Toulon, une étrange odeur de fumée se fait sentir. Notre arrêt carburant nous donne tout le temps nécessaire pour observer les importantes fumées d’un incendie qui a pris naissance sur le versant Est du Mont Faron. Avec le vent toujours aussi fort, éteindre l’incendie va certainement être bien difficile. Philippe nous confirmera plus tard que ce ne sont pas les frottements de ses cale-pieds sur l’asphalte qui peuvent être soupçonnés d’être à l’origine de cet incendie. Le mystère quand à la genèse de ce feu de forêt reste donc encore tout entier à ce jour !
Nous profitons d’une dernière pause à Vidauban, sur une belle place ensoleillée autour de quelques boissons fraiches, pour disserter sur nos futures balades (le Turini ? un jour, peut-être ??).
Les bises de l’au-revoir et nous remettons casques et gants. Puis c’est retour vers la maison par l’autoroute.
Ce fût, malgré le contretemps initial, une belle balade malgré tout avec en final de belles routes et une météo plus que bonne. Donc, bravo aux courageux Crapots qui ont persisté dans l’adversité et qui ainsi ont réussi à se faire plaisir pour une sortie mensuelle qui ne laissera une fois de plus que de bons souvenirs à ses participants.
Espérons que le signore Météo sera de notre côté pour notre prochaine balade, début Juin, parce qu’il se dit que Cisco et Yves sont en train de nous concocter un super programme pour cette sortie.
A bientôt donc et amitiés motardes à toutes et tous,
Armand